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[Mémoires]Le récit d'un voyage

Publié : 27 août 2009, 15:43
par thorgil
Prologue 1/2
L’espace s’étendait, comme toujours, à perte de vue. Comme chaque fin de journée, j’observe, avachi contre le dossier moelleux de mon fauteuil, l’immensité qui s’étends devant moi. L’immense écran teinté du pont me permet d’observer sans sourciller le soleil qui brille de mille feux. Pourtant, je ne m’ébahi pas devant cette merveille : en fait, je pense plutôt a la jolie petite capitaine qui m’a laissé entendre qu’elle m’accordait ses faveurs. Mes talents indéniables au combat et au commandement (et mon charme ravageur) ont du l’impressionner.


Je pousse un soupir impatient, pousse un petit bouton encastré dans l’accoudoir de mon fauteuil, et me met à parler :

« Voyage de retour vers Jurlesel prévu a 18.00 , heure de Caldari Prime . Merci au service administratif de rédiger le rapport de mission, signé à mon nom ».

Je relache le bouton, et les hauts parleurs se taisent. Et je me remets à penser. Autour de moi l’agitation règne, à son habitude. Tout mes subordonnés s’agitent sans relache, surveillant radars , moteurs et autres machins dont le nom m’importe peu . Tout ce qui m’intéresse, c’est la capitaine et ses magnifiques jambes.

« Rosset, apportez moi un café » dis-je en m’approchant de l’écran de contrôle. Je pianote sur quelques touches et les informations s’affichent :


---------Diagnostic système : ---------------------------------------------------------------------------------------------

Classe de pavillon : Vaisseau de guerre
Modèle : Caldari Raven
Population : 5200 individus vivants
0 individus décédés

Systèmes offensifs :

- Lanceurs type « Arbalest » torpilles x8 // TOUT SYSTEMES CHARGES ET FONCTIONNELS
- Drones de combat « Warrior » // TOUT SYSTEMES CHARGES ET FONCTIONNELS
Systèmes défensifs :

- bouclier /extendeurs électromagnétiques // 100 %
- stabilisateurs de noyau « WARP » / en attente

Systèmes communications :

- Scanners/radar // TOUT SYSTEMES FONCTIONNELS


Systèmes tiers fonctionnels. Aucune anomalie n’a été détectée durant le Diagnostic système.

---------------FIN DU DIAGNOSTIC--------------------------------------------------------------------------------------------


A chaque fois que je regarde cet écran, je me sens fier. J’ai bien fait d’engloutir les économies de ma Corporation dans ce magnifique engin :
Il en faut réellement le coup,malgré l’absence de bar au 7eme étage.

Il est 17.00. Journée finie.

Je prends mon café, donne le commandement à Mr . Rosset et me dirige vers l’ascenseur. Comme vous le savez, quelqu’un m’attends.



Hrp//

Voila ,j'inaugure la section roleplay du forum.Dites moi si sa vous plait et je continuerais sans hésiter ,c'était qu'une petite mise en bouche ! )

Publié : 27 août 2009, 16:02
par Ag'Ammemnon
Quand tu veux, j'adore ce genre de textes :D

Publié : 27 août 2009, 19:34
par San Pek
J’ai bien fait d’engloutir les économies de ma Corporation dans ce magnifique engin
O_o

Publié : 09 juin 2011, 12:50
par thorgil
Prologue : 2/2
bon,ça fait deux ans, j'avais même oublié que j'avais écrit ça mais je m'ennuie au boulot donc...



Je lève mon verre, et mon équipage fait de même. La mission qui dure maintenant depuis sept mois touche à sa fin, et tout le monde ne rêve plus que du confort et de la sécurité des stations de l’empire. L’atmosphère est détendue, des cris de joie et des rires résonnent contre les murs en acier du mess des officier.

Sept mois d’ennui, à naviguer entre les systèmes de Deklein à chercher un ennemi invisible et silencieux. Sept mois à manger des aliments lyophilisés en surveillant des écrans ; et même pas un missile tiré. J’ai perdu mon temps.

Mon oreillette commence à grésiller et une petite voix me tire de mes pensées. Il s’agit du lieutenant Khnel, le timonier du vaisseau.


« Monsieur, nous vous attendons sur le pont. Les moteurs sont parés et les calculs de coordonnées sont terminés. Nous sommes prêt à rentrer »

-Envoyez un message à la flotte. Dites leurs de se tenir prêt à partir. On a assez tourné en rond. »


Immédiatement, une alarme se met à hurler. Tout le monde pose son verre, se tait et retourne à son poste. Tout le monde sait qu’une erreur n’est pas tolérable.


Le sol commence à vibrer et les murs à grincer. Mes pilotes s’activent, et vérifient une dernière fois les machines, pendant que j’observe par la baie de vitrage blindé du pont les neufs vaisseaux qui nous accompagnent effectuer leurs manœuvres d’alignement et disparaitre en quelques fractions de seconde.

D’un seul coup, l’espace qui nous entoure semble s’étirer et les étoiles disparaissent. Un léger malaise me prends , et je détourne le regard des distances incroyables qui défilent devant moi.


« Durée du saut : 7mn. Merci de s'assurer du fonctionnement des boucliers durant tout le long du saut ».

Je me calle plus confortablement dans mon fauteuil. C’est enfin terminé.

Publié : 10 juin 2011, 11:32
par thorgil

«Tu veux que j’te dise ? J’crois que j’pourrais bien piloter un d’ces engins. Tu t’dmandes bien comment j’vais faire, hein ?

- En fait, hirv, je m’en cogne complètement. Passe-moi juste un fer à souder et tais-toi.
- Si j’ai envie d’parler, t’va m’écouter ! ça commence avec la p’tite capitaine du drake, celle qui était v'nu pour voir l'commandant et.. »


Cet idiot de Hirv parle dans le vide. C’est un brave garçon, mais passer sept mois à l’écouter raconter ses fantasmes et à exprimer ses délires en caldari approximatif me donne des envies de meurtre.

J’attrape le fer moi-même, je m’allonge et commence à attaquer le dessous de la structure de la navette, complètement déformée par un coup d’artillerie. Les étincelles sautent de partout et me brulent la peau des bras.

Moi, c’est Thorgil. J’aimerais vous dire que je suis un pilote exemplaire, prêt à partir en bicyclette de l’espace affronter des dizaines de guristas a coup de lance pierre à antimatière ; mais non. Mon boulot, c’est de réparer les frégates, les navettes et les drones. Et surtout, prier les pilotes pour qu’ils ne les abiment pas trop, histoire de pouvoir dormir un peu.
J’ai 24 ans, et je suis né sur une lune de Suroken. J’aurais préféré naitre sur une station, je serais probablement pilote aujourd’hui.

« Eh, Thor, tu m’écoutes ? » me dit gentiment Hirv en me donnant un bon coup de pied dans les reins. « Pourquoi y’a du fuel partout ? »

Je me tords le coup pour regarder le bas de mon corps, et je constate que ma combinaison orange est noire et visqueuse.


« Hirv, tu vois ce que c’est, une vanne ?
- Ouais, j’en connais plein,écoute ! C’est un gallente qui croise un pingouin de l’espace et...

- Ferme la et tourne ça dans l'autre sens. Et arrête de dévisser le cockpit.»



Je me relève, et pour la millième fois depuis sept mois, je sers les dents pour garder mon calme. Il a beau être idiot, il distille la meilleure gnôle de la flotte.

Et d’un seul coup, cette voix féminine et robotique retentit partout dans le vaisseau. La même voix qui me réveille le matin, qui me donne le menu du mess et qui m’a assigné à ce foutu poste.


« Durée du saut : 7mn. Merci de s'assurer du fonctionnement des boucliers durant tout le long du saut ».


Des sourires, des exclamations et des cris de joie. Nous rentrons à la maison, et j’ai sept minutes pour me changer.

Tant pis pour la navette.

Publié : 10 juin 2011, 14:27
par thorgil
L’ambiance dans le vestiaire était plus que tumultueuse. Entre les dizaines de rangées de centaines de casiers gris métalliques, ont croisait des milliers de personnes qui fêtaient dignement les derniers instants avec leur famille de ces sept derniers mois.

Comme d’habitude, et malheureusement pour moi, Hivr me suivait partout, et l’excitation générale le rendait encore plus insupportable.


« Durée du saut : 3mn25seconde. Tout le personnel autorisé est demandé en salle des machines ».


Ca me laissait le temps de me changer. Du moins le pensais-je, jusqu'à que j’ouvre mon casier et que j’aperçus mon visage noirci par l’huile de moteur. Direction les douches.


« Durée du saut : 1mn30seconde. A tout l’équipage de navigation de la flotte, merci de vérifier les coordonnées d’arrivée. »

L’immense pièce de douche était vide et plongée dans l’obscurité. Je me dépêche afin de ne pas rater le débarquement. Je me suis débrouillé pour faire enfermer Hivr dans un casier afin qu’il ne me suive pas jusque la.


« Sortie du saut imminente. Coordonnée d’arrivée : Everyshore- système alachène. »


Malgré les stabilisateurs, le vaisseau tremblait vraiment, et je glissais sur le sol carrelé. Je pouvais voir a travers un hublot l’image des étoiles réapparaitre au fur et a mesure que nous freinons.


« Saut terminé. Aucun incident n’a été rappo… »


Une force irrésistible m’envoyait au sol, et des bruits métalliques provenant de la structure raisonnaient dans toute la pièce avec une intensité effroyable.

Des explosions. Une attaque. Et d’après ce que j’entends, plus de bouclier.


Je sortais de la douche en courant, et revenait dans le vestiaire. Ce que je vis me figea sur place pendant au moins une minute.
Des centaines de casiers en aciers étaient tombés, écrasant les malheureux qui fêtaient il y a quelques minutes la fin de leur mission. Les autres se bousculaient, piétinaient afin de sortir plus vite. D’autres tombaient au sol en larmes, et le sang et la poussière qui les recouvraient rendait le spectacle encore plus insoutenable.

Je me souviens d’avoir regardé par la baie vitrée, qui commençait d’ailleurs à se fissurer.
Je me rappelle avoir tremblé comme une feuille lorsque j’ai vu quatre de nos vaisseaux se faire pulvériser par des nuées de drones et de missiles.
Je suis sur d’avoir fermé les yeux et prié,en ignorant les cris effrayés, quand j’ai vu tout ces engins de mort se diriger vers moi.

Un bras m’a entouré, et on m’a hurlé qu’on devait partir. J’étais sonné, perdu, et je n’ai pas posé de question lorsqu’on m’a tiré hors de cette salle. Les explosions se faisaient de plus en plus fortes et fréquentes.

La course pour revenir au hangar dura quelques secondes, mais elle sembla durer des heures. Partout, des relais électriques crachaient des gerbes d’étincelles, et beaucoup de pièces se fermaient automatiquement pour éviter une dépressurisation,piègant les gens à l'intérieur. La chaleur devenait étouffante et la fumée me piquait les yeux.


Et je pensais à Hivr. Probablement mort par ma faute.







Vous en penser quoi ? Je continue?

Publié : 10 juin 2011, 20:38
par Saali Demonis
Ho oui ho oui !!! :)

Publié : 10 juin 2011, 21:00
par San Pek
Oh oui oh oui oh oui !!!

Mais qui est le héro du coup ? :-k

Publié : 10 juin 2011, 21:05
par The Killeuring
Encore encore !!!

Publié : 14 juin 2011, 11:31
par thorgil
Bien que plongé dans le noir, le hangar principal était en plein effervescence. L’inconnu que je suivais devenait dur à suivre, car sa fine silhouette était entourée de dizaines d’autres, qui couraient et tiraient des engins massifs que je devinais être les chasseurs qui faisaient hurler leurs moteurs avant de décoller, à l’autre bout du pont.

Il ne me laisse pas le temps de ralentir, comme si chaque seconde était un temps précieux qu’on ne pouvait pas perdre. Je ne peux que lui donner raison, même si je ne sens plus mes jambes et que mon cœur est sur le point d’exploser. J’entendais l’acier plier, la pression poussée a son extrême et mes poumons manquent d’air.


« Structure endommagée. A tout le personnel, référez vous au protocole d’évacuation. »

Au loin, j’ai aperçu une frégate touchée aux moteurs tenter de se poser, s’écraser dans un froissement de tôle impressionnant. L’incendie se déclenche, et la fumée noircit un peu plus l’atmosphère.




Je force encore un peu le pas pour rattraper mon guide, et j’hurle pour couvrir le déchirement des moteurs poussés à pleine puissance.


« Je n’ai rien contre une petite course improvisée, mais il faudrait sérieusement envisager de se tirer de ce vaisseaux. »

Elle s’arrête et se retourne. Mon regard se fixe sur ses cheveux roux, ses yeux verts et son insigne capitaine.

« Quand vous aurez fini de me dévisager comme si j'étais une danseuse minmatarr, bougez vous et trouvez nous un vaisseau pour quitter cette épave. »


J’ai marmonné un petit « oui madame », avant d’affirmer plus fort que je savais ou trouver un transport et qu’il serait prêt dans dix minutes. Elle m’a répondu que les missiles n’attendront plus de cinq minutes et disparut en courant parmi les ombres.


J’ai à nouveau ramassé un fer a souder. La navette devant moi avait l’air dans un sale état.