Sujet : A.M.Thorgil.
Naissance : 23311 AD (30 ans) dans le système AMARR.
Nationalité : Caldari – Par le sang.
Traits physique particuliers : Prothèse cybernétique de classe 3 dans le bras gauche
Traits mentaux particuliers : -
Observations :
Citoyen de l’empire Caldari, résidant dans le système KISOGO. Diplômé de l’académie internationale des techniciens et opérateurs d’Interbus.
Compétences techniques :
- Gestion, maintien et réparation des systèmes embarqués des modèles Caldaris et Amarrs
- Pilote de vaisseaux de classe 1
- Opérateur armement
Emploi actuel : Technicien de bord pour l’entreprise %EXPUNGED_DATA%
Note (1) : A.M Thorgil est actuellement recherché activement pour le vol et la destruction d’un vaisseau de classe croiseur appartenant à l’état Caldari.
Toute information pouvant aider à sa localisation doivent être transmise à un responsable sécurité de Concord.
Le sujet n’étant pas considéré comme une menace, l’emploi d’armes létales reste donc proscrite.
Caldari central bank of knownledge, "A.M Thorgil log"
L’explosion avait complètement éventré la coque tribord du hangar, qui ne formait a présent plus qu’un amas de petits débris que l’ont voyait s’éloigner lentement dans l’espace, à travers un trou béant d’une quinzaine de mètres.
Je n’ai pas pu m’empêcher de grimacer en relâchant la gâchette de notre canon manuel. Je me crève la santé à réparer cette épave depuis plusieurs mois, pour au final la faire sauter à coup d’antimatière.
A travers la faille, quelques rayons provenant de l’étoile la plus proche venaient éclairer d’un bleu froid l’immense hangar, éclairant le fond qui restait invisible depuis qu’un des cables électriques fut sectionné.
On y voyait un Manticore, complètement défoncé par le mur qui semble avoir été arrêté de sa course folle par un mur. En plissant les yeux, je distinguais également quelques taches qui s’étendaient sur le sol.
Un bruit sourd, caractéristique d’un moteur qui démarre, me tire de mes pensées. Je me penche vers l’échelle qui sépare le canon du cockpit et crie :
« Il faut qu’on se tire d’ici. C’est un miracle qu'on ne soit pas encore en morceaux.»
Je pianote le terminal à coté de moi, pour surveiller la manœuvre :
Phoen 17- Bantam- Classe frégate.
Rapport des systèmes embarqués :
Armement : 1x canon d’artillerie manuel – taille standard (- 115 obus restants) - PRET
1x ondes électromagnétique à haute fréquence - Erreur
Défense : Bouclier de classe 1 – taille standard - PRET
4x tubes de nanites prêtes à injecter. -PRET
Capteurs : Radar multidirectionnel standard - PRET
Antenne a fréquences sub-spatiales - Erreur
Navigation : Moteurs standards modifiés par injection -Chargement
Contenu de la soute
- x198 pièces de tissus
- x 22 caisses de Quafe
- x2 caisses de calendriers Minmatarr
- x1 liquide d’injection.
Modules de survie activés et fonctionnels
C’est plutôt juste, mais il faudra bien faire avec. L’alarme de bord retentit, et la frégate s’élève lentement au dessus du sol.
La capitaine, qui n’a pas dit un seul mot depuis que son père à passé la porte du Sas, était assise aux commandes. La concentration requise devait être gigantesque, car le hangar était rempli de poutrelles et de débris métalliques qui auraient pu, en cas de mauvaise manœuvre, nous clouer sur ce sol qui s’apprêtait à exploser.
« J’ai besoin de toi. Fais les taire » dit-elle d’une petite voix éteinte, ce qui ne pouvait pas être bon signe étant donné son exubérance naturelle.
Elle désignait Hivr et l’inconnu, qui étaient tout deux pris d’une frayeur viscérale et s’agitaient de plus en plus, l’un en poussant de longues complaintes de détresse, l’autre en récitant très rapidement et de manière quasi-religieuse les textes fondamentaux.
Je redescendis donc par l’échelle, et trouva du regard une trousse de secours avec quelques seringues de « morphine ».
Je m’avance vers Hivr, qui me regarde, chuchote des choses inaudibles et se laisse faire. Il n’avait pas beaucoup d’amis au sein de l’équipage (ce qui est compréhensible vu son intellect et de ses réactions totalement hasardeuses), mais il s’était attaché à moi dès le premier jour. Je pensais être la seule personne de cette mission à qui il faisait confiance, j’en suis maintenant persuadé.
Hivr calmé, je me tourne vers notre ‘invité’ et dis :
« On va avoir un problème. Celui la à un sacré nombre d’implants cybernétiques dans le crane, et j’ai rien pour les réparer ou les entretenir. »
Elle se retourne quelque secondes, et le fixe d’un œil distrait :
« La galaxie est composée de milliard d’étoiles, composées de milliard d’atomes. La composition d’un atome est décomposable en énergie décomposable. Qui compose ? La composition de la journée et de 7500 décès. Les décédés se décomposent. Mais qui compose ? »
Elle soupire.
« T’as qu’à l’enfermer dans la soute. Je veux plus supporter ce taré.une minute de plus. »
La traversée du hangar avait pris cinq ou six minutes, mais elle sembla durer bien plus longtemps. Lorsque enfin nous nous retrouvâmes de l’autre coté de la brèche, tout le monde se tût, même le fou que je n’avais pas descendu dans la soute.
Se retrouver dans l’immensité de l’espace après avoir été enfermé dans ce hangar rempli de poussières procurait un incroyable sentiment de liberté. Les rayons du soleils passaient a travers les baies vitrées, et réchauffaient notre peau. J’ai manqué de perdre mon sang froid quand j’ai constaté que mes vêtements étaient recouvert d’une couche de suie noire, collée a ce qui semble être une sous-couche de sang.
Devant nous, le trou de ver brillait d’une lueur d’un rouge écarlate, qui donnait l’impression de regarder un soleil compact illuminer ce système d’ordinaire coloré de bleu pale. Tout autour, des carcasses étaient lentement aspirées.
« Je m’éloigne un peu de ce foutu raven. Va allumer les senseurs, je n’ai aucune idée de notre position. Et tache de garder l’œil ouvert, je trouve l’endroit trop calme. »
Je me dirige vers le terminal des systèmes embarqués, et lance l’initialisation du radar. Aussitôt, l’alarme de bord se met à hurler, signe que quelque chose est entrain de nous foncer droit dessus.
Hivr se réveille en sursaut, la capitaine se met à hurler qu’elle n’y voit rien, et je tente d’overload le radar pour que l’initialisation se fasse plus vite.
Un seul reste calme et ne bouge pas, s’il on fait abstraction de sa main qui se tortille atour de ses fibres neuronales. Le trou de ver se reflète dans ses iris, mais la lumière aveuglante ne le fait pas broncher.
Je suis un être biologique pure souche, qui ne possède comme implant qu’un avant bras en fibre de carbone assez utile pour les réparations. Je suis conscient de n’avoir aucune idée du mode de fonctionnement d’un esprit créé de toute pièce, dominé par des implants cybernétiques qui répondent à des sens mécaniques.
J’ai toujours imaginé que si ces êtres se rapprochaient plus de quelque chose, c’était de l’ordinateur et non de l’humain ; ce qui pour un technicien constituait une théorie assez excitante.
Alors, lorsqu’il lâcha des yeux cette splendeur visuelle pour les fixer droit dans les miens, mon souffle s’arrêta net.
Il ouvrit lentement la bouche, comme si cela lui demandait un effort surhumain, et dit lentement :
« Ils arrivent. Fuyez. »
(je continue ? )